L’embarras du président Biden

Président des États-Unis, Joe Biden n’avait nullement l’intention de traiter sur le fond le problème palestinien. Un problème qu’aucun de ses prédécesseurs n’a résolu. Comme tous les démocrates de sa génération, Biden est un ami d’Israël. En 1973, jeune sénateur, il a rencontré et admiré Golda Meir. Quelques années plus tard, il a fait la connaissance de Benyamin Netanyahou. Les deux hommes ont noué des liens, tantôt amicaux, tantôt distendus. Vice-président de Barack Obama, Biden n’a pas renoncé à cette proximité, en dépit de heurts passagers. Pourquoi cesserait-il d’admirer cet État, dynamique économiquement, puissant militairement, stable politiquement malgré d’interminables conflits entre ses dirigeants ? De plus, les industriels, les chercheurs et les universitaires, les chefs des armées des deux pays entretiennent des relations étroites. En dehors des États-Unis, chacun sait que seul, Washington peut exercer la moindre influence sur Jérusalem.Donald Trump a légué à son successeur une situation favorable. L’ambassade des États-Unis restera à Jérusalem, même si, pour le moment, l’ambassadeur des États-Unis n’a pas encore été désigné. Pas question de contester l’annexion du Golan. Quant aux accords d’Abraham, ils assurent l’intégration d’Israël dans le monde sunnite et garantissent la paix dans la région. Le nouveau président des États-Unis répète, sans trop y croire, qu’un État palestinien doit être créé aux côtés d’Israël. Il rétablit une aide financière, relativement faible, à l’Autorité palestinienne de Ramallah. L’essentiel, c’est de lutter contre la pandémie, de faire redémarrer l’économie américaine, de prendre part à la défense de l’environnement, de trouver une solution à l’immigration clandestine. Et, sur le front diplomatique, de revenir à l’accord de 2015 avec l’Iran, de résister aux ambitions multiformes de la Chine, de ne rien céder à la Russie, de faire savoir au monde que America is back. Encore que les États-Unis de Joe Biden abandonnent l’Afghanistan, se désintéressent de la Syrie, ne cherchent pas à contrer les ambiti ...

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