Qualita, un acteur-clé de l’écosystème israélien

Ou comment l’organisation fédératrice des francophones en Israël est devenue, depuis 2015, l’interlocuteur privilégié du monde associatif, des fondations et des partenaires locaux israéliens. «Le pouvoir de dire oui ». Ce vieux slogan d'une célèbre banque française a toujours été évident et pertinent. Dans le monde moderne dans lequel chaque action peut être lue, relue et surtout bien ou mal interprétée, il faut des gens courageux qui savent dire « oui ». La coopération, en effet, est très importante ou la science de savoir que 1+1 peuvent faire plus que 2. C'est ainsi que fonctionne aujourd'hui l'écosystème financier de l'organisation Qualita, en charge de l'intégration des olim de France en Israël.Un budget annuel de 15 millions de shekels doit se façonner avant tout avec d'autres entités qui ont un but commun : l'intégration des olims. Tous comprennent que pour arriver à accomplir cette tâche, l'État d'Israël et ses institutions doivent se faire aider par le secteur des ONG. En effet, si, en France, le système est conçu de telle sorte que la puissance publique déploie un système très généreux d’aides sociales pour la population, en Israël, la situation est très différente et ce, pour deux raisons.La première est que l'État d'Israël n'a tout simplement pas les moyens, comme la France, de s'occuper de tout. La deuxième, bien plus importante, est que la société israélienne ne repose pas sur l'assistanat. Chacun doit, en pratique, être responsable des autres. Ainsi, Qualita se tourne-t-elle tous les jours vers des fondations et des organismes publics pour pouvoir tisser des liens et créer des coopérations fortes. La résultante de ce travail fait que Qualita et, plus important encore, le réseau d'associations qu'elle encadre, peut grâce à cette manne, nourrir et aider les olim tous les jours dans différents domaines d'activités et dans tout Israël. Une philosophie de l’action Mais qui sont ces partenaires, ou plutôt que sont-ils ? Ces Questions trouvent leur réponse dans les deux manières d'aider son prochain dans le judaïsme. La première est ce que l’on appelle le h'essed, la bonté. Le donateur réfléchit à sa condition d'être humain qui, pour être meilleur, se doit de travailler sur lui-même pour agir mieux et donner plus à l'autre. Mais ces acteurs qui font l'Histoire veulent mieux et plus. Ils ont en eux ce supplément d'âme qui fait qu'ils ne veulent, en aucun cas, être spectateurs mais acteurs agissant tous les jours pour la justice : Tsédaka.C'est la deuxième manière d'aider son prochain. Cette justice est un principe stipulant que pour que le monde soit juste, il doit éviter les déséquilibres. La balance est son symbole. Ainsi il faut permettre à chaque être humain d'être le plus équilibré possible et donc de manger à sa faim, mais aussi de subvenir aux besoins de sa famille, en travaillant et en sachant gérer un budget de famille. C'est ainsi que l'opération « Israël Tsé-daka » est née. Dans un souci de « réparer » des accidents de la vie, aggravés par la crise du Covid, mais aussi pour permettre à ces familles de s'en sortir par la suite. L’intégralité de l'argent récolté pendant la campagne permet aux plus faibles de se nourrir. En complément de cet argent, d'autres fonds de partenaires de Qualita permettent de réparer les injustices et à ces familles de s'en sortir, au-delà de l'alimentation. Les partenaires publicsCet écosystème est composé de plusieurs groupes : les fonds publics, les fondations, les associations, les synagogues et les individus qui donnent de leur temps ou de leur argent, ou les deux… Les fonds publics proviennent principalement des municipalités. Celles-ci regardent souvent ce qui se passe à Jérusalem, la capitale. À sa tête, Moshé Leon qui, depuis son arrivée, emploie tous ses efforts pour aider l'intégration des olim de France au sein de la ville d'or. C'est ainsi que pour ce grand patron de cabinet d'expertise comptable, tous les budgets de la mairie doivent être utilisés de la meilleure des façons, et capitalisés. Il a ainsi fait le choix, avec ses équipes, que des budgets soient associés à ceux de Qualita pour que les olim puissent s'épanouir.Emploi, droits, bénévoles et aussi précarité : tous les sujets sont abordés pour le meilleur de tous. Aussi, on investit dans la façon dont les messages sont transmis et diffusés, car tout projet, même le meilleur, ne peut atteindre son plein développement si ses éventuels bénéficiaires ne savent pas qu’il existe.Pour Tel Aviv, c'est un autre fonctionnement. La municipalité héberge à ses frais le « Hub de l'emploi » de Qualita dans un des plus beaux quartiers de la ville, Neve Tsedek. Aider son prochain, c'est également le respecter et l'honorer dans les conditions dans lesquelles on le reçoit, et c'est dans les meilleures conditions que sont reçus les olim à Tel Aviv, comme à Jérusalem. Pour la mairie de Netanya, c'est plutôt nouveau. Après un projet pilote en 2020 cen ...

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