« Tous les films que je présente sont des coups de cœur »
Hélène Schoumann, présidente du Festival du film israélien de Paris, a réussi à adapter l’édition 2020 aux conditions sanitaires exceptionnelles. Explications en avant-première. Actualité juive : Qu’attendez-vous de cette première édition entièrement numérique du Festival du film israélien ? Hélène Schoumann : Tout d’abord, je voudrais revenir sur la décision que j’ai prise suite à l’annonce du second confinement, celle de faire pour la première fois cette 20e édition en ligne, avec la plateforme La 25e heure. Lors du premier confinement en mars et alors que tout était prêt, j’ai été obligée d’annuler une semaine avant l’ouverture, l’édition de mars jusqu’aux billets d’avion réservés pour les invités israéliens. On avait la chance d’avoir Yaron Zilberman qui avait fait ce magnifique documentaire Watermarks et qui aurait présenté son nouveau film Incitement, une fiction sur la mort de Yitzhak Rabin mais vue du côté de l’assassin Ygal Amir, un film magnifique distribué par Métropolitain Export, notre grand donateur Victor Hadida. Hélas, il ne veut pas nous le donner pour une version en ligne et je le comprends : certains films ne supportent pas le numérique, je respecte totalement son choix ; j’avais un documentaire magnifique sur les maillots de bain Gottex, première marque au monde, avec l’histoire de la créatrice Léa Gottlieb qui a fui la Hongrie en 1944 avant d’arriver à Tel-Aviv. Là-bas, elle faisait des imperméables, et s’est dit qu’il ne pleuvait pas beaucoup en Israël… Et alors ? H.S. : Alors, elle a eu l'idée géniale de créer cette ligne qui a fait le tour du monde jusqu’à Lady Di. J’étais un peu déçue, cela aurait mis du soleil dans les cœurs. Bref ! Quand j’ai vu que les cinémas allaient fermer à nouveau, je me suis dit que le moment était venu. J’avais observé déjà que la version en ligne avait été faite par le festival de Haïfa auquel j’assiste chaque année depuis la nuit des temps ; mes camarades du festival de J ...
