America is back, L’Amérique est de retour… C’est le leitmotiv du président Joe Biden. Après un bref effacement, les États-Unis sont de nouveau présents dans les aires internationales. Ils ont retrouvé leur influence sur le monde aujourd’hui. Leur soutien, puissant et déterminé, à l’Ukraine en témoigne. Du Moyen-Orient à Taïwan, il faut de nouveau compter avec une Amérique déterminée, protectrice des faibles, adversaire sans complexe de la Russie et de la Chine. Il n’empêche que l’on peut poser desquestions sur la politique étrangère des États-Unis. La première d’entre elles nous renvoie à l’automne et àl’hiver de 2021. Les services de renseignement de Washington ont alors compris que la Russie nourrissaitl’ambition d’envahir l’Ukraine une conclusion que ne partageaient pas les services alliés en Europe. Le président des États-Unis n’a pas cessé d’annoncer que l’agression russe était proche. Pourquoi n’a-t-il paspris alors les mesures indispensables pour arrêter les Russes ? Était-il sous le coup de la débandade de Kaboul (août 2021) ? Ce manque de fermeté a encouragé Vladimir Poutine. Peut-être cette guerre qui n’en finit pas de faire des ravages aurait-elle pu être évitée ?Elle éclate le 24 février 2022. Les États-Unis et leurs alliés européens condamnent fermement l’invasionde l’Ukraine. Conformément à ses traditions, Washington décide de prendre des sanctions contre l’agresseur. Les sanctions, qu’elles soient morales, politiques ou économiques, n’arrêtent pas les forces armées de la Russie dont on croit, à l’époque, qu’elles vont remporter une victoire facile et rapide. En revanche, elles déclenchent les contre-sanctions de la Russie, qui portent préjudice aux alliés européens des États-Unis. L’Allemagne dépend du gaz russe et cherche par tous les moyens, y compris les moins écologiques, à faire face. D’autres États européens, moins affectés, ne peuvent pas échapper à lapénurie qui prend forme. De son côté, la Russie rencontre en ...

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