Le chorégraphe d’Adama, Ilan Zaoui, a fait danser le monde entier sur des danses traditionnelles ‘hassidiques qu’il a fait découvrir. Natif d’Oran, Ilan Zaoui est l’infatigable meneur de Adama qui a marqué plusieurs générations. « Je n’ai de l’Algérie que de vagues souvenirs », confie-t-il. Sa famille arrive en France métropolitaine en 1953. Ses parents tiennent une épicerie-buvette à côté d’une très grosse usine. « Nous avons contribué à faire connaître le couscous, plat alors méconnu en France ; toute la famille y travaillait, ce fut un immense succès ». « Toute » la famille car Ilan est le 4e enfant.Très vite, guidé par son frère aîné, Maurice, Ilan rejoint l’Hashomer Hatzaïr à 11ans, « ce mouvement socialiste, du parti de gauche Mapam en Israël, m’a marqué à vie, j’ai toujours souhaité vivre au kibboutz ». Après ses études, il part en Israël rejoindre les cadres du mouvement. « Juste avant la guerre des Six Jours, j’étais à Jérusalem, ville coupée en deux, déjà musicien, je prenais mes premiers cours de danse, j’apprenais l’hébreu. On voyait la vieille ville, je m’asseyais et je chantais des chansons de paix à quelques mètres des soldats jordaniens ». Il rejoint un kibboutz, puis l’armée juste après la guerre. « J’étais dans l’unité Nahal des kibboutzim, ce fut une période intense de formation, je vivais l’armée israélienne et j’y donnais des cours de danse ».Il va et vient entre la France et Israël mais finalement il choisit la France. « Je voulais retrouver ce qui me manquait de la France, ma famille, mes amis, la culture, tout en me sentant très israélien, j’ai la double n ...

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