
Deux récits à dimension «prophétique» sont nés il y a trente ans, au lendemain de la chute du mur de Berlin. Leurs auteurs sont américains.Le premier est Francis Fukuyama : il a prédit ce qu’on a nommé « The end of history », c’est-à-dire le triomphe progressif et universel de la démocratie libérale et de l’État de droit ; le second, celui du fameux «choc des civilisations», est dû au professeur Samuel Huntington, disparu en 2008. Depuis, aucun de ces deux modèles ne s’est entièrement vérifié.À leur place, un univers zéro-polaire s’impose, avec une myriade d’acteurs non coordonnés, désireux de peser sur l’anarchie, comme la Turquie se rêvant en re-cours dans la crise ukraino-russe.Un monde machiavélien et âpre, éloigné autant du schéma de Fukuyama que de celui de Huntington – et dont Frédéric Encel dresse avec brio le portrait novateur, dans Les Voies de la puissance (vo ...
Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal
Je me connectePetites annonces
Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce