LE COURAGE DE LA GENEROSITE Cette année encore, les nissyonot, les épreuves, n’ont pas épargné Israël. D’abord, les habitants de l’État juif ont été touchés par plusieurs reprises épidémiques du coronavirus. Puis, sur la scène régionale, s’est manifestée crescendo depuis février 2021 l’accentuation de la menace iranienne, sans oublier la résonance anxieuse et même, dans certains cas, traumatique, de la guerre sauvage de Poutine en Ukraine dans un pays qui compte de très nombreux olim issus depuis les années quatre-vingt dix de ces deux anciennes républiques de l’ex-Union soviétique. Dans ce contexte où les incertitudes, les inconnues et les craintes prévalent, en dépit de la durable éclaircie apportée par les « accords d’Abraham », le courage d’affronter la réalité et de s’y adapter demeure la ligne de conduite privilégiée en Israël. Ligne de conduite qui trouve toute son utilité face à  un problème qui n’a cessé de s’aiguiser : l’appauvrissement d’une partie des citoyens et une menace de « polarisation » économique de la société israélienne. Deux années de crise sanitaire sont passées par là, fragilisant les petites classes moyennes, celles des indépendants et des commerçants, et paupérisant encore davantage les moins aisés. Ces résidents de l’Israël des périphéries ont vu leur statut social péricliter et, parmi eux, de nombreux Francophones.Le rav Adin Steinsaltz aimait à caractériser la société israélienne comme une « méta-famille », autrement dit une superfamille : une société dont les 9,6 millions de membres, et plus largement leurs frères en diasporas, sont reliés les uns aux autres par une responsabilité réciproque. Cette sollicitude a été codifiée par Maïmonide au Moyen-Âge. Le judaïsme en ...

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