En l'absence d'un parti fort face au Likoud, l'issue du scrutin du 23 mars dépendra de deux facteurs : la mobilisation de l'électorat lassé de ces élections à répétition et la détermination des partis à trouver une solution pour épargner aux Israéliens une cinquième échéance à l'automne. Il ne se sera écoulé qu'un an à peine depuis le dernier scrutin et pourtant, les élections du 2 mars 2020 semblent remonter à un siècle. Depuis, le virus du Covid a bouleversé tous les repères. Et dans ce contexte, l'instabilité politique apparaît familière, presque rassurante. Après tout, si le pays est encore capable d'organiser des élections nationales, c'est que tout ne va pas si mal. Les acteurs sont presque les mêmes, leurs programmes aussi. Alors les électeurs doivent choisir : voter selon leurs convictions ou voter utile pour trouver la bonne combinaison, celle qui garantira une stabilité pour les quatre années à venir. Jouer aux échecs en quelque sorte. Il y a un an, la question majeure était le procès attendu du Premier ministre Netanyahou, mis en examen pour corruption. Ses partisans mettaient en avant la présomption d'innocence, ses adversaires la nécessité de l'irréprochabilité du chef de l'exécutif. Aujourd'hui, la question est toujours là, mais d'autres s'y sont ajoutées. Qui est le mieux à même de sortir le pays de la crise sanitaire et économique et avec quelle politique ? La fragmentation de la société israélienne, aggravée par l'épidémie, les rapports compliqués entre la religion et l'État, la sécurité, le processus diplomatique, les Palestiniens, l'Iran, tous ces dossiers sont toujours sur la table, mais plus au sommet de la pile. Selon le sondage publié le 12 mars par le quotidien Israel Hayom, 53 % des Israéliens pensent que l'économie doit être la première préoccupation de la prochaine Knesset, suivie à 18 ...

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